La ferme modèle
Une référence dans le secteur caprin, LA FERME DU PRADEL et EVIALIS sont partenaires depuis de nombreuses années. Toujours à la recherche des dernières innovations, découvrons ensemble comment cette station unique en son genre, a encore une fois atteint d’excellentes performances techniques dans son élevage.
Production, pédagogie, formation et expérimentation
La ferme expérimentale caprine du Pradel, située à Mirabel en Ardèche (07), est constitutive de l’Etablissement Public Local d’Enseignement et de Formation Professionnelle Agricole d’Aubenas (l’EPLEFPA). Créée initialement par la profession caprine pour répondre aux manques de références dans l’élevage caprin, cette ferme expérimentale a désormais 3 missions principales : la production, la pédagogie & la formation, et l’expérimentation. Pour se faire, la ferme du Pradel s’est dotée en 2019 de toutes nouvelles installations. En effet, pour augmenter sa force expérimentale, le troupeau laitier a été doublé pour atteindre 228 chèvres, ce qui permettra de constituer, au total, 4 lots expérimentaux de 48 chèvres et 1 lot de 36 chèvres destiné à la pédagogie. Parallèlement, la chèvrerie a été agrandie, les équipements ont été remplacés ou modernisés et un nouvel hangar de stockage a été construit.
Mais la ferme du Pradel s’est aussi dotée d’une salle de traite unique en France, et peut-être au-delà. Elle est composée de 2 machines à traire identiques, installées en parallèle, qui permettent de mener des essais sur toutes les thématiques de la traite (ce qui n’était pas possible jusque-là). Suite à ce projet, la ferme du Pradel produira 220 000 litres de lait dont 130 000 seront transformés en Picodon AOP (soit 230 000 fromages).
Des essais pour mieux répondre aux problématiques des élevages
La ferme expérimentale caprine du Pradel est le pivot de l’association Cap’Pradel. Cette organisation regroupe l’EPLEFPA Olivier de Serres, l’Institut de l’élevage, la FNEC, la Chambre Régionale d’Agriculture d’Auvergne-Rhône-Alpes, et divers organismes professionnels agricoles. Ensemble, ils proposent, conçoivent et réalisent des essais expérimentaux. Ils œuvrent également à la diffusion des résultats. Ainsi, via l’ensemble de ces organismes, ce sont les éleveurs et plus globalement « le terrain et les besoins de la filière » qui orientent les thèmes d’essai afin de répondre aux problématiques rencontrées en élevage.
Leur partenariat avec EVIALIS…
La ferme du Pradel collabore également avec des partenaires privés, comme c’est le cas depuis de nombreuses années avec EVIALIS. Grâce à l’appui de Yannick ALLAINE, Technico-commercial chez SEAL, l’équipe du PRADEL a réalisé son premier essai dans ses nouveaux bâtiments.
Cet essai, mené en 2019, visait à comparer 2 conduites d’élevage des chevrettes :
– un itinéraire conventionnel basé sur l’apport de 500 g de CARELIS CROISSANCE avec du foin à volonté, du sevrage à la préparation à la mise-bas,
– un itinéraire alternatif basé sur l’apport de CARELIS FIBRE à volonté, du sevrage jusqu’à 4 mois avec de la paille à volonté, puis, 800 g de CARELIS FIBRE, avec du foin à Volonté, jusqu’à la préparation mise-bas.
… et ses résultats
Les résultats de cet essai ont montré que les performances de croissance, de reproduction et de production étaient très similaires entres les 2 programmes. Ces chevrettes ont été sevrées à 50 jours et faisaient 16 kg. A l’âge de 7 mois, les chevrettes ont été mises à la reproduction, et pesaient plus de 37 kg en moyenne. A la mise-bas, à 12 mois, elles pesaient 54 kg. Avec une prolificité moyenne de 1,65 et un poids de portée de 7,35 kg, les chevrettes ont produit 4 litres de lait en moyenne après 4 semaines de production.
Les mesures réalisées à la ferme du Pradel ont également montré que la conduite à volonté n’altérait pas la capacité d’ingestion des chevrettes, critère très important en élevage caprin. Cette conduite à volonté a réduit considérablement les besoins en fourrages et notamment, les besoins en foin. Du sevrage jusqu’à la préparation à la mise-bas, les chevrettes menées « classiquement » ont consommé 300 kg de foin et 140 kg de CARELIS CROISSANCE alors que les chevrettes menées avec l’aliment à volonté ont consommé 70 kg de paille, 95 kg de foin, et 260 kg de CARELIS FIBRE. La conduite à volonté, bien connue des éleveurs laitiers intensifs, est donc également adaptée aux éleveurs fromagers, aux éleveurs avec des systèmes herbagés, et notamment aux producteurs de la zone Picodon.
L’ensemble de ces résultats ainsi que les conclusions des derniers essais menés à la ferme du Pradel furent présentés lors d’une journée portes ouvertes organisée à l’automne sur l’exploitation. Une journée placée sous le signe du partage d’expérience où Yannick ALLAINE représentait la marque EVIALIS.
Jean-Louis COURTY, EVIALIS